Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg : quand zombie rime avec génie

Sème la terreur

Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg Edition 2018Le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg, ou FEFFS pour les intimes, c’est le meilleur moment de l’année, c’est mieux que Noël pour un enfant ou qu’une année sabbatique au soleil. C’est LA semaine de l’année à ne louper pour rien au monde, quitte à ce que le monde s’écroule, je m’en fous, j’irai quand même.

Cette année, j’ai décidé de me prendre une semaine de vacances, pour me cacher dans les salles obscures pendant 10 jours. A la fin de la semaine, mon bronzage n’était peut-être pas au top, mais le cœur et la tête remplis d’images, de sons et de rencontres absolument mémorables.

Le programme du Festival 2018

Le Festival propose, en plus des films et courts métrages en compétition, pléthore d’évènements sur le thème du cinéma fantastique, mais également du jeu vidéo.

Notons pour cette année 2018 le retour de la fameuse Zombie Walk dans les rues de Strasbourg, ainsi qu’un évènement unique en son genre : la projection du film l’Exorciste dans une église. Dommage, à une année près, William Friedkin aurait pu y assister, puisqu’il était l’invité d’honneur de l’édition 2017.

Les belles terreurs nocturnes de cette édition

Nous reviendrons en détails avec un article dédié par film ultérieurement, pour l’heure, nous retiendrons quelques pépites que seul le Festival sait nous dégoter :

Nightmare Cinema

Nightmare cinéma, l’anthologie à 5 segments de Mick Garris, sanglant, visuellement sublime, drôle, intelligent, coup de cœur absolu. Mention spéciale au segment réalisé par David Slade, This way to Egress, qui dépeint une descente dans la folie d’une mère de famille. Une esthétique ultra travaillée, en noir et blanc, comme  il l’a déjà fait dans Black Mirror, on a parfois l’impression de regarder un film de David Lynch.

Le trailer à lui tout seul vaut déjà le détour et laisse entrevoir toutes les facettes de ce bijou.

Brother’s Nest

Un huis-clos Australien absolument exceptionnel, basé sur l’histoire de deux frères et une maison en héritage. Une histoire de famille, tant à l’écran que dans la vie, puisque les deux frères protagonistes le sont aussi dans la vraie vie, et, tant qu’à tout faire en famille, ils en sont aussi les réalisateurs. Une griffe de la trempe des frères Coen, un scénario d’une intelligence rare, réglé au millimètre près. Un film corrosif, qui coupe dans le vif et laisse une blessure comme une coupure de feuille de papier entre les doigts.

A Young Man with High Potential

Claque absolue de cette édition. Du pur génie. Un film qui a suscité beaucoup de réactions à la sortie de la salle, on adore ou on déteste, ce film ne laisse pas une seule nuance de gris. Mention spéciale à Linus de Paoli, le réalisateur, venu se prêter au jeu des questions-réponses à la fin de la projection, ce qui a eu pour effet de prodiguer encore plus de profondeur au film et à sa démarche artistique. L’histoire d’un jeune homme doué et un peu timide, qui bascule du côté obscur à cause d’un détail. Gentil petit mec victime d’une situation ou psychopathe sadique et pervers accro au contrôle ? Les avis divergent.

Un Festival vraiment Fantastique

Ce qu’on retient quand on participe au FEFFS, c’est avant tout une ambiance, on s’y sent comme à la maison, que ça soit au Village Fantastique, en salle ou même face à des géants du genre comme John Landis lors de sa Master Class, ou Mick Garris, croisé plusieurs fois dans la rue et lors de sa présentation de Nightmare Cinema avec une séance de minuit pour l’occasion.

Strasbourg se transforme pendant 10 jours en capitale de l’Horreur, et cette ambiance fantastique résonne dans toute la ville. On croise des festivaliers en plein débat sur un film, qui vous invitent à donner votre avis, on dit bonjour à Mick Garris en sortant du tram, on tombe nez à nez avec des zombies place Kléber, on est plongés, la tête la première, dans une dizaine de films cultes lors d’un concert dans une église.

En bref, ce Festival n’est pas juste un Festival, c’est une véritable immersion, et bon sang ça fait du bien. Qu’on soit amateur du genre ou pas du tout, le mot d’ordre est qu’il suscite la curiosité, la fascination et l’imaginaire. Une petite fille qui marche dans la rue et dit à sa sœur en voyant passer la Zombie Walk « ça serait cool que parmi les gens déguisés, un vrai zombie se soit caché », résume parfaitement ce qu’est ce Festival : un évènement qui fait rêver, qui stimule l’imagination et propulse le talent sur le devant de l’écran.

Une fête qui s’adresse à tous les âges et à tous les goûts. Vous trouverez forcément une pépite dans cette mine d’or.


Sème la terreur

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